LES PETITS VILLAGES DE LA VALLEE DE L’HERAULT

SAINT JEAN DE FOS

 Histoire

Le vieux village médiéval est une  » circulade de l’An 1000 « . Il s’est développé en rond, autour de l’église romane du XIe-XIIe siècle. Entouré de remparts au XIIe siècle, il a grandi hors de ces remparts du XIVe au XIXe siècle. C’était alors un village de potiers qui resta très important jusqu’au début du XXe siècle. Pendant cette période, oléiculture et viticulture se sont également développées.

Curiosités

la circulade et son église du XIe-XIIe siècle,
la Tour de l’Horloge et les vestiges des remparts,
le Musée de la Poterie à la Mairie,
la Grotte de Clamouse,
le Pont du Diable (1030), classé monument historique en 1996 et inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1998,
la Chapelle Saint-Geniès de Litenis du XIe siècle.

 Activités

les sentiers de randonnées vers les Monts de Saint Guilhem,
baignade au Pont du Diable, canöe-kayak, tennis, pétanque.

 Fêtes et animations

 Marché des Potiers : premier week-end d’Août,
Fête votive avec manifestations taurines : du 20 au 25 août,
Concours de pétanque : Juillet et Août,
Fête de l’huile d’olive nouvelle : deuxième week-end de Décembre.

Produits du Terroir

Cave coopérative : vins A.O.C et vins de cépage,
Caveau de Litenis : Monsieur Claude Destand, vigneron potier,
Olives et huile d’olive, pêches,  Ateliers de poterie : reproduction de poteries anciennes et poteries contemporaines.

GIGNAC

 HISTOIRE

Le nom de ce petit village provient  d’une ancienne propriété  d’un gaulois, « Gennius » qui donna son nom au bourg médiéval de « Giniacum »Une villa et un castrum sont à l’origine du village dont les premières mentions remontent à l’an 1000. Le village se situait au carrefour de plusieurs voies de communication allant du Nord au Sud et d’Est en Ouest. (route du sel, voies de transhumances). L’économie du bourg était donc importante ce qui entraîna la fondation d’une villa avec tour, réunissant les fonctions religieuses et économiques (église St Pierre). Le village est dominé par une tour vestige du castrum connu à partir de 1094 qui surveillait toute la vallée de l’Hérault. La tour fut occupée au XVI° siècle par les protestants Deux personnages célèbres : Le chevalier Antoine de Laurès qui fut écrivain et le général Claparède qui fut en  1792 dans l’armée révolutionnaire.

A VISITER

La tour Sarrasine dite tour de Gignac domine le village et la vallée du haut de ses 18mètres. C’est un des éléments d’architecture militaire le plus important du canton. Cette tour daterait du moyen age mais est une énigme pour les historiens (donjon, tour de guet ?)

Le pont de Gignac sur lequel passe la route nationale 9 et le fleuve Hérault date du XVIII° siècle et est considéré comme le plus beau pont français du XVIII° siècle avec une longueur de 173mètres, et une arche centrale de 48 mètres d’ouverture. Sa construction dura 36 ans et son architecte Garripuy  ne vit pas la fin de son ouvrage.

Notre Dame de la Grâce et ses mystérieuses 14 chapelles situées le long d’un chemin caillouteux qui furent édifiées par de riches familles héraultaises. Ces chapelles dateraient de la fin du XVII° siècle et du début XVIII° siècle et au XIX° siècle, les petites chapelles prirent le nom de chemin de croix car elles évoqueraient les 14 stations du Christ. Il y a d’ailleurs une procession annuelle le 14 août.  A l’emplacement actuel de Notre Dame de la Grâce, il y aurait eu à l’époque romaine un temple dédié à la déesse Vesta puis plusieurs édifices furent construit à la même place mais furent détruits par les différentes guerres durant les siècles. L’église actuelle date de 1623 et fut commanditée par le duc de Montmorency gouverneur du Languedoc.

L’église Saint Pierre, les anciens remparts du XI° siècle.

Le musée de l’hydraulique situé sur l’Hérault

 CURIOSITES

Le symbole de la ville est un âne qui par ses braiements aurait donné l’alerte aux habitants endormis lors d’une attaque sarrasine . Les habitants parvinrent à repousser l’assaillant. L’animal totémique est fêté pour l’ascension.

Le marché du samedi matin, la foire exposition en juin, le festival musical en juillet

MONTARNAUD

 Ce petit village situé aux portes de Montpellier est en pleine campagne. Le village a une particularité qui est qu’il possède un campanile qui marque l’opposition de l’église avec son clocher et  la bourgeoisie. Ils sont en face de l’autre et sonnent à différents moments de la journée selon les traditions. Le village est peu touristique mais il est réputé pour son vin. Montarnaud est entouré de vignes et sa cave coopérative est le monument le plus imposant du village. Un petit village à découvrir au détour d’un chemin.

AUMELAS

 Aumelas possède des vestiges d’un château datant du XI° et XIII° siècle. A cette époque le territoire de cette seigneurie berceau de la maison d’Orange Nassau s’étendait tout le long de la vallée de l’Hérault. On peut découvrir la chapelle St Martin du Cardonnet du XII° siècle

LE POUGET

 Ce petit village typiquement héraultais est un village « circulade » perché sur une colline. Le centre  de cette ancienne cité médiévale est constitué d’anciens remparts, de petites ruelles escarpées et au sommet de la colline d’une petite église romane dédiée à St Jacques et qui date du XI° siècle. A l’extérieur du village se trouve un dolmen.

 MONTPEYROUX

 HISTOIRE

Montpeyroux se développa grâce à sa situation géographique au croisement de deux routes menant de la plaine au plateau du Larzac. Le village se situe également sur la route menant à St Jacques de Compostelle, sur la route du sel et des transhumances. La présence de dolmens et de menhirs montre que le village fut habité très tôt par des tribus très anciennes. Le village peut se diviser en deux et portent  des noms dérivés des appellations romaines : la Dysse (adicianum) et la Meillade (amelianum). Montpeyroux est un village rue. Les maisons donnent directement sur la rue. Le village était sans défense contrairement aux autres villages de la région. Sa protection était assurée par un Castellas fortifié situé sur le rocher des vierges qui domine le site. A la fin du XVII° siècle, un marché couvert fut construit au centre du village. Les vieilles maisons du centre ancien datent pour la plupart du XVII° et XVIII° siècle et ont une particularité qui sont les génoises  sur les toits. Plus les rangs de génoises étaient nombreux plus le propriétaire était riche. La viticulture et l’oléiculture assurèrent jusqu’à aujourd’hui l’économie du village. Au XVII° et XVIII° siècle, la production de vert de gris (dérivé du cuivre) était importante. Le vert de gris était utilisé comme pigments pour les teintures car l’industrie textile était importante dans le secteur de Clermont l’Hérault et également pour le calfeutrage des navires ce qui entraîna un négoce avec l’Angleterre et la Hollande. On l’utilisait aussi contre les maladies de la vigne. La viticulture souffra beaucoup dans les année 1870 notamment à cause du phyloxéra. Ce n’est que dans les années 1950 que de nouvelles plantations relancèrent l’industrie viticole et aujourd’hui le vin de Montpeyroux grâce à son AOC s’exporte à l’étranger.

A VISITER

Le castellas sur le rocher des vierges domine le village. Ce petit château daterait du XI° et XII° siècle. Des documents du XII° siècle décrivent la muraille extérieure, la barbacane, la poterne, un chemin pavé, une place, un donjon. En 1384 durant la guerre de 100 ans, le castellas est en partie détruit par les anglais. Le bâtiment fut abandonné par les seigneurs à la fin du XV° siècle. Ces derniers investirent un château plus confortable dans le village. Le castellas fut occupé pendant les guerres de religion mais en 1567 le fort fut pris par les catholiques. Le castellas devint bâtiment protége en 1943.

La chapelle St Etienne fut un relais du chemin de St Jacques de Compostelle. Elle date du XVI°siècle

L’église et le quartier de la Meillade . Elle fait partie des 4 édifices religieux que compte la commune. Elle est aujourd’hui désaffectée. La particularité de cet édifice est son clocher élancé. Le quartier situé au nord du village et un des 3 bourgs formés à l’époque romane de part et d’autre de la voie romaine reliant le plateau à la plaine. A cette époque, le quartier était éloigné de l’église paroissiale qui était située au barry (quartier médiéval) où résidait le seigneur. Les habitants de la Meillade devaient franchir pour y accéder, un ruisseau. La chapelle ne date que de 1765 et elle fut construite grâce à des dons de riches mécènes ce qui permit aux habitants de ce quartier de posséder un lieu de culte.

La cave coopérative avec ses vins AOC qui sont connus dans le monde entier

ANIANE

 HISTOIRE :

La naissance d’ANIANE est liée à St Benoît. Celui-ci en 777 choisit d’implanter son monastère à coté d’un ruisseau qu’il va nommer « Aniene » en souvenir de la rivière italienne « Anio » sur les bords de laquelle St Benoît de Nursie, fondateur de l’ordre des Bénédictins avait édifié son monastère. Telle est l’origine du nom du village. St Benoît naquit en 751. C’était le  fils du comte de Mauguio. Witiza, son nom d’origine, fut envoyé à Aix la chapelle ou il devint ami avec Charlemagne et Guillaume d’Orange (futur St Guilhem). Suite à la bataille de Paris, il décida de consacrer sa vie à Dieu. Il prendra le nom de St Benoît en 774. Après le séminaire, il revint dans la région ou, avec l’aide de quelques amis, ils construisirent un premier habitat prés du ruisseau Anio. Le monastère s’agrandit au fil des ans. En 782,  Charlemagne aida St Benoît à construire une abbatiale qui sera dédiée à St Sauveur. Des donations royales permirent à St Benoît de fonder plusieurs communautés et d’entreprendre la grande réforme de l’ordre des Bénédictins. Charlemagne lui confia le contrôle de tous les monastères de l’empire. A la mort de Charlemagne, St Benoît quittera Aniane (sur demande de Louis le Pieux le nouveau roi) pour l’abbaye de Marmuster ou il mourra en 821. La construction de l’abbaye demanda une main d’œuvre importante. Les ouvriers construisirent leurs habitations autour du monastère. La cité d’ANIANE était née. La cité au moyen age était protégée par des fortifications avec 3 portes d’accès au bourg. A la fin du moyen age, la population est essentiellement agricole et artisanale. En 1503, une épidémie de peste décimera la population. En 1562 l’abbaye est entièrement détruite lors des guerres de religion. Aniane va se transformer à partir de Louis XIV et par la suite au XVII° et XVIII° siècle en adoptant sur certains bâtiments, le style baroque encore visible aujourd’hui. En 1721, le gel détruit toute l’agriculture de la région, seules les tanneries très nombreuses à l époque sont prospères. La bourg va s’étendre en dehors des remparts (qui seront pour la plupart détruit) à la fin du XVIII° siècle et un faubourg va se créer au delà du ruisseau Anio (devenu Corbières). Les relations entre l’abbaye et les habitants ne sont pas très bonnes. L’abbaye a compté jusqu’à 300 moines et à la veille de la révolution il n’en restait que 16. L’abbaye devient bien national en 1791. L’ensemble monastique devint une filature de draps et coton qui fit faillite en 1843 laissant la place à une prison publique qui effraya les habitants au point que la municipalité du construire une caserne pour héberger l’armée et surveiller les détenus. En 1885, la prison est désaffectée et devient une colonie pour mineur délinquant. L’ancienne abbaye appartena au ministère de la justice jusqu’en 1998. La cave coopérative est créée en 1925. Aujourd’hui les vins d’Aniane sont connus dans le monde. L’huilerie coopérative et la distillerie cessèrent leurs activités dans la seconde moitié du XX° siècle.

A VISITER :

L’église St Jean Baptiste (ou chapelle des Pénitents Blancs) abrita après la Révolution et jusqu’aux années 1950 une confrérie de Pénitents Blancs. C’est l’ancienne église paroissiale du village. Plusieurs époques se lisent à travers l’église : romane, des fenêtres gothiques, une porte d’époque Louis XIV, des voûtes intérieures du XIII°. On peut voir une rosace dans le chœur. Le clocher sert aussi de tour horloge. La nef possède un seul bas coté qui sert de déambulatoire et seulement deux chapelles au nord. La nef se prolonge  par le chœur. Des restaurations eurent lieu après 1562 suite aux guerres de religion

Les halles datent du XIX° siècle et elles furent construites sur l’emplacement de l’ancien cimetière communal. On peut voir un lavoir qui date de 1934.

L’hôtel de ville fut construit en 1780. Le décor de la façade est caractéristique du style architectural  de Louis XVI de la fin du XVIII° siècle.

L’église St Sauveur fut construite par les moines bénédictins de la congrégation de St Maur. L’autel fut consacré en 1683 et l’église inaugurée en 1688 par le cardinal Pierre de Bonzi. Le style de l’édifice est baroque, on peut retrouver deux volutes qui encadrent la façade et qui rappellent certaines églises de Rome. La façade est composée de 8 colonnes jumelées et superposées qui soutiennent un fronton avec en son centre un christ en majesté. L’intérieur de l’église est riche en décors, on peut voir un autel en marbre polychrome, un buffet d’orgue datant du XVIII°siècle…Le style « romain » donne un air de grandeur à l’intérieur de l’église qui est l’opposé architectural de l’église romane de St Guilhem.

L’ancien monastère fondé en 782 (plus aucun vestige de cette époque) fut reconstruit au XVII° siècle entre 1658 et 1714 selon des règles établies par les hautes instances religieuses de l’ordre Bénédictins. Le monastère appartena à une famille italienne de 1615 à 1703 (des mécènes : les Bonzi).L’ancien monastère comprend un quadrilatère qui entoure la cour du cloître et deux ailes de bâtiments orientées à l’est qui bordent de part et d’autre une façade du XVIII° siècle donnant sur la cour d’honneur.

Le théâtre du milieu du ciel est installé dans la cour d’honneur de l’ancienne abbaye

Le canal de Gignac construit  à la fin du XIX° siècle irrigue la plaine de l’Hérault. Il traverse la petite rivière Corbière par un aqueduc de 294 m de longueur construit en 1889 et mis en service en 1897.

Le quartier des tanneurs se situe de part et d’autre du ruisseau Corbière. Il y avait les ateliers de transformation de la laine et de préparation des peaux. On compta jusqu’à 65 établissements spécialisés dans la tannerie au XIX° siècle mais l’activité cessa à la fin du siècle. Il reste peu de vestige de cette époque

La chapelle de Regagnas date du XVIII° siècle. L’édifice possède une statue en bois doré de la vierge à l’enfant qui était utilisée lors des processions traditionnelles du 8 septembre.

Les anciennes halles furent construites au début du XIX° siècle sur l’ancien emplacement du cimetière de  l’église St Jean Baptiste.

Le Géospace qui permet de découvrir les étoiles set les planètes de notre système solaire.

 Une anecdote historique : LES INNOCENTS ET LE ROI : Un édit royal de 1533 institue la foire d’Aniane le 28 décembre, jour des saints Innocents. La légende : Un vol s’était produit entre Aniane et Gignac. De jeunes gens d’Aniane furent accusés et obligés de comparaître devant le tribunal de Lodève. Ils furent jugés non coupable. Pour fêter leur innocence, ils clamèrent leur joie dans tous les village de Lodève à Aniane en clamant « Nous sommes d’Aniane, nous sommes innocents » Voila d’où vient le surnom des Anianais.

 

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