LE LAC DU SALAGOU

A 3 km de Clermont l’Hérault et à 35 minutes de Montpellier, découvrez le Lac du Salagou en plein coeur du département de l’Hérault. Ce lac artificiel de 750 hectares mis en eau en 1969 a la particularité d’être entourée d’une roche rouge appelée « la ruffe » vieille de 250 millions d’années. Entre deux collines de ruffes, des vestiges de volcans et de coulées de laves vieilles de 1,5 millions d’années. Toutes ces couleurs mêlées à une végétation méditerranéenne vous surprendra par sa beauté et sa diversité. Une faune et une flore se sont développées autour, et dans ce lac et aujourd’hui, de nombreuses espèces sont protégées dans la cadre du programme Natura 2000. Le site du lac du Salagou est classée et est entré dans une Opération Grand Site visant à la protéger en 2010. Le lac est le paradis des sportifs avec de nombreux circuits VTT tout autour, des randonnées. Sur le lac, vous pouvez pratiquer canoé, voile, pêche, windsurf…. Comme tout site classée, il y des règlements a respecter concernant le stationnement, la pêche et le respect de la faune et la flore. Autour, de charmants petits villages aux multiples couleurs dans une nature reposante.

 

Un premier barrage dans la vallée du Salagou avait été envisagé dans les années 1850, il faudra attendre presque un siècle plus tard pour voir le projet ressurgir. Le barrage envisagé en 1959 (1) n’avait pas été prévu pour un avenir touristique, puisqu’il n’avait pour but que d’alimenter l’irrigation des terres de la basse vallée de l’Hérault et l’écrêtement des crues (1).

Un des promoteurs de ce projet était Mr Jean ROUAUD, Maire et Conseiller général, qui voyait en ce lac une diversification des productions agricoles, sur un espace de 41.000 ha. (2), en coopéra­tion avec la Cie du Bas-Rhône (3.800 ha d’arbres fruitiers, 2.200 ha de cultures fourragères, 2.000 ha de maraîchage, 4.000 ha de blés, maîs, riz etc) (2), la solution définitive du problème de l’eau potable à Clermont… Ces objectifs furent assez vite abandonnés, devant l’indifférence des agriculteurs, nullement tentés par ces objectifs irréalistes.C’est ainsi qu’en 1969 (3) on ne parla plus que de tourisme. Mais ce bouleversement ne fut pas sans de multiples confrontations et controverses, ce furent d’abord les « inondés » qui trouvaient leurs indemnisations insuffisantes, mais également le Député Maire de Lodève,PAUL COSTE-FLORET, qui, chiffres à l’appui estimait que les prises d’eau prévues sur le lac auraient pour conséquence de créer des flaques d’eau croupissantes, avec tous les inconvénients que cela suppose (4).Il y avait aussi le problème de Pradines qui fut déserté par ses occupants et qui fut rasé bien plus tard sans que personne, et surtout les ancien occupants n’en fussent informés, et aussi celui de CELLES que l’on voulut annexer à Clermont (5).

 

Le lac gelé en hiver (rarissime)

Toutes les données hydrographiques données par les experts ne donnaient aucunement la possibilité de maintenir en période estivale un plan d’eau susceptible de donner un atout touristique à ce nouveau site,en effet les plans initiaux prévoyaient une galerie souterraine qui partait en aval de Lodève qui amène­rait l’eau de la Lergue à la retenue d’eau avec un débit de 15m3/seconde. Il fut donc heureux pour le tourisme et l’attrait de notre région que les agriculteurs aient refusé ce bouleversement des cultures arrosables proposées (6).Le vidage du lac tous les dix ans n’ayant jamais été fait, on y a suppléé par des visites sous-marines.

Bien d’anecdotes concernant son aménagement peuvent être notées (7).

Le lac atteint sa côte normale a 139 mètres au dessus du niveau de la mer pour environ 100 millions de m³ d’eau.

 

( 1 ) L’écrêtement des crues a parfaitement fonctionné, ce fut d’abord CANET qui autrefois inondé, parfois prés de 10 fois par an, est aujourd’hui préservé, mais également bien d’autres lieux en aval

(2)   Bulletin officiel Municipal 1961.

(3)   Bulletin officiel Municipal 1966.

(4)   Ce projet fut abandonné lorsque l’on découvrit en 1969- 1970 que le bassin versant riverain du Salagou avait une capa­cité hydrographique beaucoup plus importante que les chiffres estimés.Les pluies diluviennes de l’automne 1969 ont contraint de conserver l’eau retenue, c’est ainsi que l’on dut utiliser des plongeurs sous-marins pour sectionner les divers poteaux qui émergeaient et laisser en l’état le cimetière de Celles.

(5)   En   1984 une consultation de la commune de Celles repoussa le désir d’annexion de Clermont.

(6)   Création de camping (Lodève et Clermont) Compote/,Base  de  Plein Air, Nautique  coté  Clermont.

Interdiction  des bateaux à moteur.

(7)   Lors des travaux exécutés sur le plan d’eau, en 19 70, un des employés pour la destructions des poteaux en bois qui émergeaient,tomba à l’eau et ne parvenait pas à se sauver, heureuse­ment le Curé de Liausson, Edouard MAISTRE, observait,sur la place de l’église, avec des jumelles, il téléphone aussitôt aux pom­piers, enfourche sa 2 CV et ne sachant pas nager, crie au mal­heureux des mots d’encouragements pour qu’il continue à se débattre dans l’eau, cela ponctué de prières, cela permit d’attendre  le sauvetage, in extremis.Pendant plusieurs années, avant que les bateaux ne fussent interdits, le célèbre et multiple champion du Monde , M MARTIN de ski nautique s’entraînait tous les hivers sur le plan d’eau de CELLES. A grand renfort de publicité on construisit sur place un « Bateau pour le site ». Un grand voilier de IOm85 de longueur de coque, pesant 5.500 Kgs en charge,construit par des employés d’un Centre de Formation Locale. A grand renfort de publicité on mit à l’eau le « SALAGOU »qui devant les yeux abasourdis des personnalités, ne parvint pas à flotter et coula, bien de Clermontais le surnommèrent« LE PITALUGUE » comme dans MARIUS de PAGNOL II fit renfloué fin Décembre 1992 et nul ne l’a revu…

LES FETES AU SALAGOU

En 1972 se créa un Comité de Fêtes du Salagou à fin de faire connaître au département ce nouveau lac et lieu touristique.

Animé par le dynamique et efficace Denis ESCUDIER, encadré par l’industrieux Comité des Commerçants Clermontais, et l’Office de Tourisme, assisté par de nombreuses associations sportives, ou autres. On transplanta sur le bord du Lac, une véri­table fête foraine animée uniquement par des béné­voles. La quantité d’attractions proposées témoigne de leur dynamisme : Stands de tir, Casse-bouteilles, Roulette, Concours de pêche, Pêche à la truite, Pétanque, Ball-Trap, Petit train, Fléchettes, Buvette, Buffet, Traversée nautique du Lac, Manège…Mais en outre, Intervilles, Taureau-Piscine, Bal avec orchestre réputé, et cerise sur le gâteau, Vedettes de notoriété nationale, comme Marcel AMONT et Thierry LE LURON. Publicité tous Azimuts et extra-départementale (Gard, Aude) avec l’équipe dirigée par le célèbre Pierre ABBAL,  cheville ouvrière du Commerce Clermontais. Résultat : les fêtes durèrent de 1972 à 1985, et l’on compta parfois plus de 10.000 spectateurs. Certains y virent des inconvénients, en particulier sur le fait de faire payer une très modeste contribution aux véhicules qui arrivaient à partir de 18h, le coût, parait-il excessif des vedettes Nationales, qui ne furent plus invitées.Responsables successifs : Denis ESCUDIER, Biaise GALLEGO, Mme GRANIER, assistés de Jean-Paul DUNOYER, Georges BLANC, Elisée PASCAL, Jean FABRE, André COMBIS, Antoine GUELFI, J.L. DOMERGUE, André REQUENA, Yves MAURIN, Pierre ABBAL, René GEYSSE… parrainés par M. Marcel VIDAL.

Extrait de l’émission Des raciles et des ailes (France 3)

Genet d’Espagne, « ruffe » rouge et le lac
 Le barrage construit en pierres basaltique

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