Les seigneurs de Clermont l’Hérault

Seigneurs et autres personnalités

Les documents concernant le nom de premiers habitants n ‘existent pas, que ce soit ceux qui ont occu­pé l’oppidum de la ramasse au temps de l’âge de fer de – 450 à -118 avant J.C. entre IBERES et UGURES occupant à 257 m d’altitude sur une superficie de 5 ha , il en est de même pour les conquérants romains qui occupèrent un vaste espace au tènement de l’Estagnol de Peire Plantade et de la Madeleine , occupation prouvée par les multiples vestiges qui y ont été découvert, en particulier une superbe mosaïque au Roc de Ferlus.

Le premier personnage célèbre est indéniablement le fondateur de la dynastie des Seigneurs Guilhem de Clermont.

 L’Abbé JULIEN , chapelain du Seigneur de Clermont en 1645, écrit dans l’histoire chronologique des anciens Guilhem Seigneur de Clermont de Lodève , que le premier Seigneur descendait directement de Guillaume d’Orange, autrement dit St Guilhem, fondateur de l’Abbaye de Gellone Cette affirmation est controversée par Ernest MARTIN qui dans sa Généalogie des Seigneurs de Clermont fait débuter la dynastie des Barons de Clermont en 1130.L’ouvrage d’Ernest MARTIN, très documenté et bien précieux par sa documentation, part de la pre­mière preuve écrite qui fait mention de la présence d’un Guilhem de Clermont sur un accord survenu entre Bernard Comte de Melgueil (Mauguio) et de Guillaume Seigneur de Montpellier en 1130.Ce postulat ne prouve aucunement qu’il n’y eut précédemment des Barons de Clermont antérieurs et cela, d’autant plus, que le même auteur précise qu’en 1086, soit cinquante ans avant un Berenger de Clermont et sa femme Loupiane donnaient aux monastères de Psalmodi et de Joncels l’Eglise de Ste Cécile du Chat à Loupian, qu’en 1101, les mêmes vendaient l’Eglise de Caux et ses dépendances , tout en conservant des droits Seigneuraux que les Guilhem de Clermont conservèrent sur un accord jusqu’en 1346.Outre ces droits la Baronnie de Clermont possédaient Parlatges, Foziéres, Canet, Rocher des deux vierges, Puilacher, Tressan, Nébian, Liausson, Brignac, Lacoste, St Guiraud, St Feux (Avisacio). L’importance de ces domaines prouve que les premiers Guilhem de Clermont étaient déjà trés puissants ce qui pouffait justifier une filiation avec St Guilhem, cette filiation est également revendiquée par les Guilhem de Montpellier qui se considérent comme apparentés aux Guilhem de Clermont .Lorsqu’on étudie les biens légués par St Guilhem on constate qu’ils laissent au milieu du territoire revendiqué un espace vide qui est justement celui de la Baronnie Clermontaise.Nous savons par ailleurs que la partie centrale du château est bien antérieure à l’arrivée de St Guîlhem à Gellone, ce qui prouve que Clermont était déjà très important et qu’il protégeait de nombreuses agglomérations ou bourg.Tout autour du territoire Clermontais, St Guilhem possédait Ceyras (Seyras), Cambous, Octon (Basses), Aspiran (Dourbie), Peret (Fondargues), Faugères, Canet (Canneto)

987    BERENGER 1ER: Édificateur des nouvelles fortifications de CLERMONT et du château fort après les destruction causées par les guerres entre HUGUES CAPET et Charles de Lorraine. Il fit allégeance à HUGUES CAPET. Les tra­vaux complétèrent les quatre tours subsistantes des précédantes fortifications qui remontent en 470.

 1095 AYMERI DE GUILHEM : s’engage à la croisade prônée par le Papa URBAIN Il, iT participe au siège de NICOMEDE, est envoyé pour reconnaître la place d’Antioche. Il y mourut en 1109. Cette assertion de JULIEN est confir­mée indirectement par Ernest MARTIN qui note qu’un Bérenganus Willelmus (Guillaumes) est témoin en 1103 de la donation de Gibelet en Syrie à l’Abbaye de St Victor de Marseille

 1239 AYMERI : Il donne aux Hospitaliers de St Jean établis depuis 1147 à NEB IAN les biens possédés à la villa de Ste Eulalie de Cernon (ancien domaine des Templiers) épouse Marie de Montpellier. Il va au secours de l’Évêque de LODÈVE pour arrêter le soulèvement des Albigeois. En 1209, il achète à Simon de Montfort la ville de GIGNAC pour 200 000 sous melgoriens. Son deuxième fils AYMERI, devient Sénéchal en Venaissin. Il se fait enterrer au cimetière des Hospitaliers de Nébian

 1242 BERENGER 2 : Il prend parti pour le Roi de France lors du soulèvement de RAYMOND VII Comte de Toulouse et résista lui même au soulèvement de ses vassaux conduit par ses propres frères AYMERI ERMENGAUD et Paul RAYMOND. Il obtint alors du Roi Saint LOUIS Ta suppression des droits communaux (franchises) et une condamnation devant la cour du Sénéchal de Carcassonne d’une amende de 13 000 sous melgoriens. Ce fut le commencement d’une longue période de luttes de la part des Clermontais pour retrouver leurs droits communaux, qui, si l’on se réfère aux dires de Julien, repris par Durand et Fleury-Geniez, auraient été accordés à la ville en l’an 869 par Charles Le Chauve. Si ce fait s’avérait exact CLERMONT aurait bénéficié de droits communaux antérieurement à ceux accordés aux autres communes françaises. En 1246, il s’empare par la force des biens de l’Hôpital de CLERMONT, il fallu l’intervention du Pape Innocent IV pour qu’il consente à les restituer. Décède en 1249.

1249 BERENGER III : A l’image de son père, il ne cessa de tenter de s’accaparer de biens et de droits communaux, et de refuser de rendre hommage comme, il était de coutume à l’Évêque (Guillaume de Cazouls) de Lodève. Une excommunication du Pape INNOCENT IV en 1253 ne fut levée que l’année suivante lorsquil consentit à rendre hom­mage à l’Évêque de LODÈVE. Il vendit en 1263 à l’Ordre de St Jean de Jérusalem la ville de Liausson pour 5000 sous melgoriens, se réservant l’ost et la chevauchée. De 1250 à 1268 les habitants recommencèrent à nommer des syn­dics communaux malgré l’interdiction antérieure, Bérenger obtint la confirmation de cette sanction. En 1270, sur l’interdiction de Jacques d’Aragon (son cousin), il accepte que soient nommés quatre syndics spéciaux ».  En 1274, moyennant le paiement de 12 000 sous il consent à rétablir le consulat

1275 BERENGER IV : dés son avènement en 1275 s’empresse de violer les accords consulaires consentis par son père , une nouvelle transaction est faite très détaillée sur les franchises justice, droits de chasse et de pêche, de fouage (impôt direct payé par le foyers) des fours , des moulins, etc … Il est accordé d’élire chaque, année trois consuls et dix conseillers , le len­demain de la fête de la circoncision mais les habitants devront payer une fois encore 20 000 sols.

Divers hommages aux Evêques nous font constater que les Barons de Clermont possé­daient en outre BRIGNAC, CANET, MOUREZE, NEBIAN, SALASC, ils avaient Maduron de l’infirmier du monastère de ST CHINIAN, des châteaux de BRUSQUE et Murasson en Rouergue. Tout début du XIVè siècle un certain Pierre GRAVES gouverna la ville en despote, ces abus furent sanctionnés par Philippe Le Bel qui fit condamné la Communauté à une amende de 3000 Livres et le Seigneur de 4 000 livres. Une fois encore les droits consulaires furent supprimés en Juillet 1306. Cette année le fils aîné de Bérenger IV épousa Guillaumette de Nogaret fille du très célèbre chancelier Guillaume de Nogaret qui la dota de 3 000 livres. En 1309 Bérenger IV fut autorisé par Phillîpe le Bel à armer des chevaliers, Raymond BARTHELEMY et Bernard BARRIAN son frère furent anoblis. Cette autorisation montre l’importance de la famille des GUILHEM dans le royaume de France. Il est vrai qu’il avait épousé ALIX de BOUSSAGUES, fille du Seigneur de Boussagues, dame de St Gervais, et Vicomtesse de Nébozon. Il est important de signaler que c’est en 1275 que les Clermontais unirent trois paroisses ST PAUL, ST ETIENNE DE GORJAN (Hôpital) et ST ETIENNE DE ROUGAS en une seule église, celle de ST PAUL actuelle. Mais en 1320, le Seigneur de Clermont, probablement pour amoindrir les droits communaux encouragea les religieux de St Dominique à s’établir CLERMONT et a commencer la construction (à même pas 1OOm de l’église ST PAUL) d’une très vaste église, pour cela il offrit, ainsi d’ailleurs que les de Lauziéres, les terrains nécessaires.

 1322 1357 BERENGER V : En 1341, le 14 Avril une nouvelle transaction fut approuvée en assemblée générale l’Église ST PAUL, moyennant le paiement de 2000 Livres au Roi et 4000 au Seigneur. Sous sa baronnie en 1350 fut fondé par Englesian de Loziéres le couvent des bénédictines de Gorjan. Il décède sans enfant, ce fut son neveu qui lui succéda.

 1360 1418 DEODAT En 1379, une entente supposée de quelques Clermontais avec les troupes de rou­tiers anglaises provoqua des émeutes et une sédition fut réprimée par exécution de onze sédi­tieux (dont 2 consuls) en 1401 il devint Seigneur de BOUSSAGUES et en 1404 une immunité d’impôt accordée à l’Abbaye de Nonenque confirme encore d’avantage l’étendue du domai­ne des Seigneurs Clermontais.

 1418 1423 ARNAUDLe fils de Deodat fait réparer les murailles de Clermont et aménager quatre 15 portes de Faubourg.Deodat eut pour enfants

ARNAUD Seigneur de Clermont , qui suit.

TRISTAN: Seigneur de Clermont après Arnaud.

ANTOINE : Abbé commendataire de Villemagne et de Saint-Thibery son père dans son testament , lui avait enjoint d’entrer en religions

DELPHINE

BOURGUINE : mariée à Pons de Caylus

ISABELLE : religieuse à Nonenques

HELIPIDE : religieuse à Nonenques

 1423 1433 TRISTAN I; Frère d’ARNAUD lui succéda en 1414 il suivît en Italie Jacques de Bourbon, Comte de la Marche, marie de Jeanne, Reine de Naples. Il s’y maria avec Catherine des Ursins, Comtesse de Cupertîno, fille du Prince de Tarente, Tristan, Seigneur de Clermont et de St Gervais assista à Roquecourbe, en juillet 1424, au mariage de Bernard d’Armagnac avec Eléonore fille de Jacques de Bourbon, Roi de Hongrie, de Jérusalem, de Sicile. Son deuxième enfants, Isabelle devint Reine de Naples en 1434 en épousant Ferdinand 1er et Roi de Naples, ayant hérité de son oncle Jean-Antoine Orsini de la principauté de Tarente, la réunit la cou­ronne de Naples La quatrième, Antoinette épousa son cousin germain Pons de Caylus Seigneur de Castelnau et de Bourguine. Ainsi débuta une alliance qui donna à la famille des Guilhems de Clermont un prestige supplémentaire.

                                                              LES CAYLUS CASTELNAU                   

 1434 1475 RAYMOND : fils de Tristan, lui succéda vers 1434, il mourut sans enfant en laissant pour héritière sa fille Antoinette à condition qu’elle épouse son cousin germain Pons de Caylus (ce dernier était le fils de Pons de Caylus époux de Bourguine, 5ème enfants de Déodat). Il imposa l’obligation à Pons de Caytus de prendre le nom et les armes de Guilhem. .PONS GUILHEM Seigneur de Clermont, Vicomte de Nébozon assista aux États de la Province en 1436 à BEZIERS, il fut député par les États pour faire cesser les dévastations de Rodrigue de Villandrado, il y parvint moyennant le versement de 700 écus d’or. Il assista en tant que Baron à divers États, en 1446, 1451, 1456 et fut député pour présenter les cahiers de doléance à Charles VII d’après l’Abbé DURAND il se trouvait en 1429 à la levée du siége d’Orléans par Jeanne d’Arc. En 1462 Louis XI le nomma gouverneur du Languedoc, commissaire du Roi .Il prit part à la conquête du Roussillon et de la Cerdagne. Il fut nommé Lieutenant du Roi dans les comtés du Roussillon et de Cerdagne. 1463, le Roi le désigna comme principal commissaire pour réunir les États à MONT­PELLIER, également en 1464 pour ceux du PUY. En 1465, veuf de son épouse, Antoinette, il épouse Gérantone de Poitiers, qui lui apporta sa terre de Cessenon, de ce mariage naquit Antoine Guilhem qui devint plus tard le père de Pierre.

TRISTAN Ilfils aîné de Pons Guilhem, de son mariage avec Catherine d’Amboise , fille de Pierre Seigneur de Chaumont , chambellan des Rois Charles VIII et Louis XII, de cette union nacquirent neufs enfants qui par leurs actions, leurs mariages, leur postérité accrurent encore la renommé de la famille des Guilhem de Castelnau.

(1) Louis : Seigneur héritier – (2) François : Futur Cardinal de Clermont – (3) Pierre Seigneur après son frère Louis – (4) Guion  Seigneur de Proenques en Rouergue et Saint-Lanes – (5) Jeanne Religieuse de St Benoît – (6) Marguerite : épousa Jacques Alleman de Laudun de Baux-Aibaron, sei­gneur de Lers, de Montfort, de Rochefon en Dauphiné – (7) Marie Abesse du couvent de St Claire d’Alby – (8) Antoinette : mariée a Charles de Vesc, Baron de Grimaud en Provence – (9) Catherine épousa François Bouliers (tour d’Aigues en Provence, puis Henri d’Oraison Vicomte de Cadenet.

1501 1536 PIERRE DE GUILHEM succéda à Louis son frère qui ne fut Baron de Clermont que de 1498 à1501. La place éminente de sa famille dans le royaume de France lui fit atteindre de hauts sommets Lieutenant du Roi en Languedoc en 1525, Commissaire du Roi aux États MONTPELLIER en 1526,Lieutenant d’Anne de Montmorency Gouverneur du Languedoc, la même année. Il fit rassembler à Clermont le 21/12/1527. Les États du Languedoc, probablement la plus importante réunion dans toute son histoire. Le 1er Avril 1529, il fit assembler les communes du Languedoc pour veiller à la défense du pays contre les bandes de pillards de Gaillard de Villemaurs et Antoine de Lamy. En 1530, il était Capitaine d’une compagnie de gens d’Armes, en 1533, il fut nommé Sénéchal de Carcassonne par François 1er qu’il reçut à TOULOUSE le 13 Août 1533. Il épousa en 1514 Marguerite de la tour fille d’Antoine, Vicomte de Turenne .Sa descendance : Jacques et Guy qui successivement lui succédèrent

1° François : Baron de Lombez , en 1572, le Maréchal de Montmorency – Damville au siége de Nîmes l’envoya deman­der du secours à Charles IX.

2° Jean : Vicomte de Castelnau qui épousa Béatrix de Caylus héritant de la moitié de LUNAS

3°Catherine: mariée à Deodat de Montai Seigneur de Roquebrun et de Carboniere

4°Françoise : religieuses de Ste Claire

5°Jeanne

6°Françoise : mariée à Charles de Rochechouan, Seigneur de Barbazan, Baron de St Amand, de Montegu.

7°Antoinette : mariée à Jean de Chources, Seigneur de Bremien et de Boisfrelon , Gouverneur de Vendome.

 1536 1586 JACOUES fut le deuxième Sénéchal de Carcassonne en 1536. Lieutenant de MonTmorency, Gouverneur du Languedoc. Malgré cette lourde charge et son honorabilité, il embrassa l’état ecclésiastique le 24/5/1539. Il fut nommé Évêque de St Pons par cession de son oncle le Cardinal de Clermont, il termina à St Côme en 1579 Mourut en 1586

 1537 1544 GUY  fut Chambellan de François 1er, le 3ème Sénéchal de Carcassonne jusqu’à sa mort en Septembre 1544, il épousa Louise de Bretagne.

  1544 1581 GUY Il  Avait un an la mort de son père et son oncle Jacques de Clermont, Évêque de St Pons 1581 accepta d’être son tuteur. Pendant, la guerre de la Ligue. Il tint toujours le parti des catholiques. A la fin de 1561, il commandait une compagnie de gens d’armes sous les ordres du Vicomte de Joyeuse. Il devint Sénéchal de Toulouse en 1566. En 1576 GUY était encore gouverneur de Quercy. Pendant la guerre de la ligue de Clermont appar­tint tour à tour aux catholiques et aux religionnaires, les Seigneurs furent toujours du parti catholique et ce nest qu’en 1593 qu’Alexandre, partisan de la ligue se soumit à Henri IV. En 1565, GUY épousa Aldonce de Bernuy, Vicomtesse de Rodde et de Lautrec dame de Venez et de Saissac, Aldonce figura à la cour de Catherine de Médicis, elle hérita des biens de sa maison qui s’ajoutèrent aux nombreuses possession de la famille Guilhem. GUY Il eu pour enfants Alexandre : le successeur – Jean Abbé de Bonneval – Jacquette: épousa Jean V dArpajon et de Severac, Comte dc Mirabeau, de Lautrec et d’hauterive – Françoise : épousa le Co-Seigneur de Vénasque, Seigneur de St Didier et eut en dot le Vicomte de St Gervais.

1581 1621 ALEXANDRE : Un des tenants de la ligue en Languedoc compagnie. En 1591, il se trouvait dans l’armée de Joyeuse contre Montmorency. En 1593 il fit soumission à Henri IV comme capitaine d’une compagnie de cinquante hommes d’armes, il voulut mettre une garnison à Espalion qui dépendait de sa baronnie de Calmont. Mais, les habitants lui résistèrent et obtinrent gain de cause au conseil des Requêtes de Toulouse. Il mourut assassiné par ses domestiques à Espalion. Il avait épousé le 6/12/1594 Charlotte de Caumont, fille du Comte de Lauzun, filleule de Charles IX et Catherine de Médicis

 1621 1657 GABRIEL D’ALDONCE : En 1627, il participa au combat de SOUILLES (sous Louis XIII) dans le camp de Montmorency contre le Duc de Rohan chef des religionnaires. Il est nommé pour la première fois Comte de Clermont. En 1637, sous les ordres de Duc d’Halwin, il alla secourir Leucate assiégé par les Espagnols, à la tête de 60 hommes. Il pénétra dans le camp ennemi, il fut blessé. Il épousa Madeleine du Prat fille du seigneur de Nantouillet..Leur fils Louis marquis de Saissac fut tué en duel à Bordeaux en 1651 par le Comte de Coligny, il était Capitaine dc cavalerie au régiment d’Enghien. Leur deuxième fils né le 27 Juin 1630 appelé par la suite Louis 2ème, il devint le célèbre Abbé de Clermont, dont le nom passa dans l’histoire de France par la petite porte: voici son histoire Louis Guilhem de Clermont dit marquis de Saissac, ambitieux, débauché, libertin n’ayant aucun espoir d’un héritage paternel, si ce n’est une bien modeste part, prend le petit collet, un état ecclésiastique honoraire, il obtint un régiment de cavalerie, s’introduit dans le monde de la cour trichant au jeu gagne des sommes énormes au financier Herwart (1) le 1er Avril 1667, deux ans après, il achète la charge de maître de garde de robe du Roi. En 1671, il est surpris en trichant au jeu du Roi, Saint Simon (mémoire PP 342/343) donne ces détails, le Roi, LOUIS XIV jouait au brelan, un soir où, il jouait avec Saissac, Mr de Louvois vint lui parler à l’oreille, averti le Roi confia son jeu à Mr de Lorges pour qu’il continua à jouer, pendant ce temps Saissac gagna fortement contre Mr de Lorges. Ce dernier averti le Roi qui discrètement fit arrêter le garçon préposé au panier de cartes et de cartiers, les cartes se trouvèrent pipées, le cartier avoua qu’il était sous les ordres de Saissac. Le lendemain, ce dernier fut contraint de se défaire de sa charge et de répartir en Languedoc, peu après, il obtint du roi permission de partir en Angleterre ou il y joua et gagna énormément. Ses relations avec le Duc de Buckingham, favori de Charles Il lui facilitèrent son retour en France, il était mandaté par le Duc pour proposer au roi de France une alliance secrète, moyen­nant une somme d’argent pour convaincre le parlement anglais de maintenir l’alliance avec la France. En 1673, Saissac vint à Paris, sa mission ne réussit pas, mais, il obtint l’autorisation de rester en France. Il fut admis avec l’obligation d’être hors de la vue du Roi, mais son entregent le fit approcher le Duc d’Orléans et du Dauphin et il finit d1être admis à Versailles. Son ambition démesurée la poussa à deman­der à Le Sage, celui de l’affaire des poisons, des moyens de se défaire du Comte de Clermont son frère, le Sage arrêté le dénonça et averti il s’enfuit hors du royaume où il resta 10 ans. En 1691, il fut arrêté et emprisonné à la Bastille. Il en sortit innocenté le 24/7/1692. Son frère, le Comte de Clermont étant décédé sans enfant, il en hérita de ses titres et de son immense fortune. A 70 ans, il épousa la dernière fille du Duc de Luynes. Il mourut en 1705.

  1. J)Mme de Sévigné lettre : 18 Mars 1671

 LOUIS : le 9ème enfant, Baron de Calmont et d’Espalion, chevalier de Malte, mort au siège de Cambrai en 1669. Devint LOUIS Il à la mort de son père le 7/4/1657, Louis de Guilhem, Clermont, Caraman et Foix, C de Clermont, Marquis de Saissac, Vicomte de Lautrec, Seigneur de Castelnau de Bretenoux, Baron de Quihe Beaulieu, Boussagues et autres places. Comme tous ces ancêtres il combattit par tous les moyens consuls de la commune , subit de ce fait une émeute qui le contraint de se réfugier chez les pères des Recollets (Hôpital), perdit tous les procès intentés par lui ou contre lui.En 1674, il obtint lérection de la terre de Saissac en marquisat.En 1683, fut condamné du fait de son intrusion dans le consulat clermontais à 3 000 livres d’amende. Nous longuement évoqué la vie de son frère qui devint LOUIS III de son mariage avec Jeanne-Thérèse-Pélagie, fille Duc de Luynes. Il eut un fils Constance qui succéda à son père en 1755 à l’âge de 6 ans sous la tutelle de sa mais, il mourut en Juillet 1715 à l’âge de 16 ans Sa mère, héritière de tous les biens de la maison de Clermont vendit le comté de Clermont à Guillaume Castanier d’Auriac, premier président au grand Conseil dont la fille épousa le Marquis de Poulpry Lieutenant des armées du Roi. Elle mourut à Paris le 14 Janvier 1756, de son vivant elle avait donné les terres de la maison à son frère cadet Louis-Joseph d’Albert, prince de Grimberghen et du S empire, qui les donna à son gendre le Duc de Chevreuse fils du Duc de Luynes, Mme de Saissac par son te ment fit le Duc de Chevreuse son héritier universel.

Ainsi s’achève l’extraordinaire épopée de cette famille des Guilhem de Clermont qui a marqué fortement l’histoire Clermontoise mais égale­ment celle de France. Car comme certains ont pu le découvrir cette famille a essaimé dans énormément de seigneurie s dans tout le pays, même â l’étranger avec la Reine de Naples, quand aux auteurs qui ont pu pré­tendre que les royaumes d’Angleterre et de Hollande aient eu dans leurs dynastie des Guilhem de Clermont. Nous ne pouvons les suivre. Car; il semble qu’il y eut confusion sur le nom des Guilhem.

Nos lecteurs peuvent encore trouver des vestiges de passé historique par exemple: Le Château de Clermont l’Hérault, celui de Malavieille, de Castelnau Bretenoux­ Saissac, Le château des Ducs de Luynes, la dernière  demeure de la dernière Comtesse de Clermont nous venons d’évoquer entre la rue de Varenne et Barbet de Jouy à Paris et  qui  s’appelle toujours l’hôtel de Clermont ou il servit de logement de certains ministères.

Sources: Histoire de Clermont par l’abbé Durand, Histoire des seigneurs de Clermont tome 1 et 2 par Philippe Huppé.

                                                    LES POSSESSIONS DES SEIGNEURS DE CLERMONT

 Elles comprenaient outre leur baronnie Clermontaise, des Seigneuries situées dans le Lodevois, les Evêchés de Béziers, Castres, Carcassonne, en Rouergue, en Quercy, en Provence, dans le Venaissin en Flandre, en Italie. Certains de ces Lieux n’ont pas pu être localisés, probablement par disparition ou gemment de noms. Le nombre de ces possessions ne fait que confirmer l’importance nationale des Clermont. IL y a trop de lieux pour les citer ici .

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