L’OCTROI A CLERMONT L’HERAULT

 L’OCTROI A CLERMONT L’HERAULT

Notre génération n’a connu que celui qui était à l’entrée de Montpellier (aujourd’hui Château d’eau) lorsque le «gabébu» (dérivé de Gabelle, l’impôt moyenâgeux) nous demandait de déclarer et payer pour l’alcool et certaines denrées, mais en 1872 il y en avait 7 à Clermont.

I)                    après N.D. du Peyrou,

II)                  Col de Gajo (Avenue de Lodève),

III)                Avenue de Lacoste, après le mas Marquez ,

IV)                Avenue de Montpellier (métairie de Marreaud),

V)                  Pont d’Ancely, Avenue de Brignac,  

VI)               Avenue de Canet (Mas de Coulet),

VII)             Avenue de Pézénas, baraque du Cordier

 Plus un bureau de l’Octroi dans le centre de la commune, ouvert tous les jours de 7h à 20h (en été de 5h à 20h). Objets à déclarer : tous ceux préparés, fabriqués et récoltés dans le rayon de l’Octroi, mais aussi les Passe-debout (marchandises en transit, celle traversant la localité, celles mises en vente au marché (versement d’une caution partiellement remboursée pour celles invendues, plus paiement d’un droit d’escorte pour voitures ou convois d’animaux qui doivent être surveillés pendant leur temps de passage.

Droit de consignes : Boeuf et Taureaux : 15 F par tête;Vaches et Génisses :12 F;Veaux : 10 F; Moutons et Brebis 2 F; Chèvres et Chevreaux :1 F; Porcs et Sangliers : 7 F

Les combustibles et matières premières à employer dans les établissements industriels, dans les manufactures de ‘Etat, chemins de fer, étaient dis­pensés d’octroi. D’autres dispositions, telles l’obligation de laisser faire le contrôle des contributions directes et indirectes, celles des douanes, ainsi qu’un tarif sur les boissons et liquides, tous les comestibles, à titre d’exemple Alcool et Faux de Vie :4 Frs l’hecto, Bière : 7 Frs.

En 1872, la borne était au Pont du Passant, mais le 21 Février 1885, le Maire de Clermont Ronzier Joly Pêre, la fit déplacer au premier pont, celui du Rieupérigne, ce qui contraignit l’usine de «Limousines» (Cape de cadis – gros drap) du Moulin de Cot de payer l’octroi pour toute sa fabri­cation qui ne pouvait passer que par là. Un procès retentissant permit à M. COT de gagner le 27/I/I 887 contre le Maire, ce qui lui donna l’occasion de publier un libellé triomphant. Les libellés étaient, à cette époque là, très fréquents.

Article de Blaise Gallego

LE CRIEUR PUBLIC DE CLERMONT L’HERAULT

LE CRIEUR PUBLIC DE CLERMONT L’HERAULT

 

Le crieur public appelé aussi « le précon » ou « appariteur »

Ce nom apparemment irrévérencieux vient de «préconiser» (1321) du bas-latin «Préconizare», «publier». C’était probablement le personnage le plus connu car pratiquement tous les jours, il sillonnait les rues de la ville, s’arrêtant 35 fois pour dire et redire son ou ses annonces. A Clermont il fit office de concierge de la Mairie à partir de 1936. Notre Clermontais, Emile Fabreguettes, qui avait succédé à Ismaèl Jeanjean en 1929, puis remplacé par son fils André en 1955 et en 1987 s’acheva cette honorable profession, héritière des veilleurs de nuit moyenâgeux qui tranquillisait, les habitants, dans leur ronde nocturne.

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UNE VILLE D’EAU

CLERMONT L’HERAULT, UNE VILLE D’EAU

La ville de Clermont et ses alentours regorgent depuis des millénaires de sources dont la plupart n’existent plus de nos jours. Autour de Clermont on peut citer l’habitat Romain du supposé Forum Néronis ou les tènements de Peyre-Plantade et Le Canourgue (IO ha), L’Estagnol, le piémont de la Colline de Gorjan, St Peyre, Quintarié, Fouscaïs, La Madeleine, Le Devant de Ceyras, Les Clavelières , s’étendant sur une quarantaine d’hectares.Cet habitat, relativement important, confirmé par les anciennes et récentes découvertes archéologiques est manifestement appuyé sur un étang important (l’Estagnol), et la présence de nombreux puits, d’aqueducs souterrains sur une très grande superficie. Donc indéniablement basé sur la présence importante de points d’eau.

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LES ANCIENS LAVOIRS DE CLERMONT L’HERAULT

LES ANCIENS LAVOIRS DE LA VILLE

Ceux qui n’avaient pas leurs  » piles  » personnelles, dans leurs jardins ou enclos, allaient dans ces lavoirs publics, où parfois il était difficile d’avoir accès dans la journée. C’est ainsi qu’un ancien m’a raconté qu’il gardait le souvenir de ces soirées d’hiver où il accompagnait sa mère, quand il fallait casser la fine couche de glace pour mettre le linge dans la pile de lavage avant de le rincer dans la pile à rinçage à côté. Pour rendre le linge plus blanc, on le mettait dans une lessiveuse, ajoutant des cristaux et de la cendre de cheminée, et l’on chauffait le tout avec du charbon de bois, c’était dans les années 30 et peu de maisons avaient l’eau à domicile, il fallait aller la chercher aux fontaines ou autres points d’eau.

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L’INDUSTRIE DRAPIERE A CLERMONT L’HERAULT

L’INDUSTRIE DRAPIERE

Clermont a toujours été une cité dynamique qui ne s’est pas contentée du prestige apporté  par ses illustres personnages. Ce dynamisme s’est surtout manifesté par une disposition exceptionnelle à s’adapter aux vicissitudes diverses contraignantes mais néanmoins surmontées. La plaine qui s’étale au pied des avants monts qui font à Clermont une ceinture de collines boisées ou caillouteuses formant un délicat vallon, ne pouvait que prédisposer à une production agricole naturelle. Mais  une autre particularité géographique a  inspiré l’ingéniosité des Clermontais pour en tirer parti, c’était le fait que les routes importantes du Bas-Languedoc se croisaient sur son territoire au point d’en faire un carrefour important, une aire de repos avant d’attaquer les rudes côtes du Larzac, de l’Escandorgue et de la Montagne Noire. Les romains, fameux pionniers et aménageurs y établirent naturellement le croisement de leurs célèbres routes,encore visibles aujourd’hui. On en trouve des preuves dans les vieux chemins dits  » de Clermont » jusque dans la vallée de l’Orb,chemin de St Gervais à Clermont, Chemin de la Vacquerie à Clermont.

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LE RAISIN DE TABLE A CLERMONT L’HERAULT

Clermont l’Hérault et sa région, « Capitale du raisin » de table !

Durant l’été, Clermont et ses environs se transformaient en « capitale » française du raisin de table. Ce dernier a supplanté l’industrie drapière et a permit à la région clermontaise de survivre économiquement quelques décennies. Le terme de « capitale » était sans doute un peu exagéré mais Clermont et ses alentours pouvaient produire jusqu’à 1/3 de la production nationale de raisin de table.

En été, des expéditeurs, des groupeurs surtout de Catalogne s’ajoutaient à ceux vivant à Clermont, (Vidal, Fontz, Planas, Galtier, Maza, Bézayrie, Miro, Blanc, Carréres…) mais Nébian, autre capitale de raisins, attirait des files de coupeuse, trieuses ou emballeuses, et là, presque toutes les remises des rez-de-chaussée étaient pleines de personnel.

Les raisins, recueillis en corbeille, étaient soigneusement triés, débarrassés des grains secs, trop murs, des grains éclatés, et il fallait une certaine dextérité pour ne pas endommager la grappe, qui devait paraître intacte, et ayant conservé sa fleur, c’était le nom de l’impalpable poussière qui recouvrait le grain, et qui au moindre contact manuel laissait une auréole luisante de plus mauvais effet visuel. Les grappillons (petites grappes) étaient rejetées et vinifiées.

La grappe triée était transmise à l’emballeuse qui la posait dans le plateau que l’on avait bordé d’un support en papier festonné et aux couleurs de l’expéditeur, on achevait la mise en place par la « rivière » centrale sur laquelle on installait comme sur un trône 2 ou 3 superbes raisins  il ne restait que l’amener au marché aux raisins, le confier à l’expéditeur – acheteur ou le confier à un transitaire ou groupeur, dans certains cas on le donnait à un mandataire aux Halles, qui tous les jours télégraphiait le prix de vente. Le matin, à la «fraîche» comme on disait, on avait coupé avec un premier tri pour débarrasser les grappes des grains tachés ou coulants, l’après-midi on emballait, au début ce fut dans des corbeilles, puis par la suite dans des plateaux, à un ou deux rangs qui avait l’avantage d’être superposables, alors que les corbeilles, exigeaient pour être surélevées la pose de liteaux en bois afin qu’ils ne glissent pas dans le wagon, mais surtout pour que les raisins ne soient pas abîmés pendant le transport.

C’était une activité extrêmement lucrative, un vrai pactole pour le Clermontais qui avait su devenir une des régions française ou l’on produisait le plus  à la fois par l’importance de son marché aux Raisins ( début en 1934, interruption pendant la guerre et reprise après), la qualité de sa production, mais aussi par les capacités de transport données par la gare de Clermont, où partait chaque jour deux trains de wagons.

A souligner l’important effort de promotion que faisait le Syndicat d’initiative qui installait au bout des allées du Tivoli une station uvale où l’on pouvait déguster du raisin et boire du jus de raisin.

On commençait par le raisin précoce «La Madeleine», mi-juillet, puis le Chasselas on s’arrêtait pour les vendanges du noir (Aramon, Morastel, Hybride, Carignan) on recommençait le raisin par la noire oeillade (la bien nommée par la forme de son grain en amende) et on terminait par le Servent, en Octobre, on avait auparavant vendangé le Bourret Blanc et Cris et terminé par la Clairette, le tout s’étalant presque sans interruption jusque longtemps après la rentrée des classes qui était ouverte le 1er Octobre.

Il y avait d’ailleurs une tolérance de la part de l’instruction publique qui ne pénalisait pas les élèves attardés à rentrer et qui faisait un gros effort soutenu par leurs instituteurs attentionnés et soucieux de faire rattraper les enfants de pauvres. Pendant près de 15 jours pour ne pas pénaliser les retardataires on faisait des lectures, des révisions, enfin on meublait le temps.

Les vendanges à l’époque ne bénéficiaient pas des moyens mécanisés actuels, malgré les longues heures de travail et du temps consacré au transport pour arriver sur le lieu de récolte elles se déroulaient la plupart du temps dans une ambiance très particulière qui faisait oublier la fatigue et les conditions climatiques parfois très dures.

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LE CHEMIN DE FER A CLERMONT L’HERAULT

LE CHEMIN DE FER A CLERMONT L’HERAULT

 Clermont, cité industrielle et commerciale, avec ce dynamisme particulier que nous avons développé dans nos précédentes publications, n’a pas laissé passer l’occasion de promouvoir et d’utiliser ce nouveau moyen de transport révolutionnaire et effaceur de distance. En 1823, fut édifiée la première ligne de St Etienne à Andrezieux. En 1823, arrivée dans notre région la ligne Montpellier à Cette (Sête).

1841 Paris – Lyon Méditerranée (P.L.M.).1863 Mars arrivée à Clermont du Premier Train de la ligne Vias à Lodève, avec correspondance à Vias avec la ligne P.L.M. arrivant à Béziers.

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L’HUILERIE COOPERATIVE DE CLERMONT L’HERAULT ET LES OLIVIERS

L’HUILERIE COOPERATIVE DE CLERMONT L’HERAULT

L’olivier, un arbre millénaire aux accents de la méditerranée.

Arbre mythique, symbole de paix et de prospérité, l’olivier est une espèce privilégiée dans le paysage méditerranéen. L’oléiculture plonge ses racines dans la Préhistoire, l’Antiquité grecque et romaine. L’olivier connaît une production irrégulière avec de nombreux aléas. Périodiquement le gel décime les vergers qu’il faut replanter. Après le gel de 1956, qui a provoqué la fermeture de presque tous les moulins, s’est amorcé un mouvement de renaissance de l’oléiculture avec 3 objectifs principaux: son développement, l’amélioration de la qualité de la production et la médiatisation. Aujourd’hui les olivettes (vergers à oliviers) renaissent plus nombreux d’années en années et le paysage s’éclaire à nouveau de leurs éclats argentés. Cette relance n’est pas seulement synonyme de production économique, mais aussi de beauté et d’environnement. Elle est aussi porteuse d’identité et d’histoire.

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CLERMONT l’HERAULT VILLE MARCHANDE

CLERMONT L’HERAULT

 VILLE MARCHANDE

Cette appellation peut paraître péjorative. Certains pourraient n’y voir que le côté lucratif et mercantile, en contradiction avec les qualifications qui caractérisent les autres activités considérées plus dignes ou méritoires, comme par exemple le civisme, le social, l’éducatif, les arts, etc…

Pourtant, en réfléchissant aux raisons qui ont justifié cette dénomination ancestrale, nous pouvons constater que cette activité de la société était absolument nécessaire puis­qu’elle est la base de l’humanisation des rapports entre les personnes qui ne pouvaient se satisfaire uniquement des échanges et des trocs, ces derniers trouvant rapidement leur insuffisance.

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